Fumer pendant la grossesse est fortement déconseillé par les médecins. Qu’en est-il du vapotage : peut-on continuer d’utiliser une cigarette électronique pendant la grossesse ?
Table des matières
- 0.1 Cigarette et grossesse : un cocktail dangereux pour le fœtus
- 0.2 La cigarette électronique en cours de grossesse : un danger moindre, mais…
- 0.3 Quel lien entre la nicotine et la grossesse ?
- 0.4 Le défi du sevrage pendant la grossesse
- 0.5 Quid de l’e-cigarette sans nicotine ?
- 0.6 Cigarette électronique et grossesse : écouter son corps
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Cigarette et grossesse : un cocktail dangereux pour le fœtus
Le tabac n’apporte pas qu’une sensation de bien-être aux fumeurs. Il provoque également des toux persistantes, une diminution de l’odorat, une baisse du niveau d’énergie, des cancers du poumon et d’autres maladies cardio-respiratoires. Presque chaque année, les scientifiques découvrent de nouveaux dangers de la cigarette « classique » sur la santé. Une partie non négligeable de ces menaces affectent également le fœtus. Chez une femme enceinte, le tabagisme actif ou passif augmente la probabilité d’un retard de croissance, d’une fausse couche ou d’une grossesse extra-utérine.
Les médecins associent également la cigarette aux retards de développement du fœtus. Selon eux, la fumée de cigarette augmente le taux de monoxyde de carbone dans le sang de la mère. Or, le fœtus puise l’oxygène dont il a besoin dans ce sang. La saturation en monoxyde de carbone perturbe ainsi sa croissance et peut même le tuer.
En plus de la fumée, la nicotine du tabac entraîne une contraction de l’artère ombilicale et des artères du placenta. Ce phénomène trouble la circulation placentaire et expose le fœtus – et la mère – à d’autres complications encore plus graves (détresse respiratoire, anémie, hématome rétroplacentaire, saignements, accouchement prématuré, etc.). Les autres substances toxiques carbonisées peuvent affecter le développement du périmètre crânien, de la taille et du poids du bébé.
Pour toutes ces raisons, les médecins et les agences de santé publique déconseillent formellement le tabagisme durant la grossesse. Dans les faits, les femmes enceintes s’efforcent de suivre cette recommandation. Selon les statistiques de Santé Publique France en 2018, près de la moitié (45 %) des fumeuses ont arrêté le tabac pendant leur grossesse. Vu sous un autre angle, ce chiffre montre que plus de la moitié des fumeuses continuent de fumer, incapables de se passer de leur dose quotidienne de nicotine. Pour certains, la cigarette électronique de grossesse peut compenser ce manque si on l’utilise comme substitut nicotinique, sans impacter le bien-être et la santé du fœtus.
La cigarette électronique en cours de grossesse : un danger moindre, mais…
Ces dernières années, cardiologues, pédiatres, psychothérapeutes, tabacologues et des scientifiques d’autres disciplines se sont penchés sérieusement sur la question de la consommation de cigarette électronique grossesse. Tous ces professionnels semblent conclure que le vapotage présente moins de risque pour la femme et pour son bébé.
Le docteur Philippe Presles affirme dès 2014 qu’il est possible d’associer le vapotage aux patchs pour faciliter le sevrage tabagique chez les femmes enceintes. Depuis, sa position sur cette question n’a jamais changé. Le tabacologue et essayiste français préfère que les femmes enceintes arrêtent le tabac en vapotant, au lieu de tester d’autres méthodes qui exposent le bébé à des substances toxiques et dangereuses à long terme.
D’autres professionnels de santé s’en tiennent à cette logique. Dans une étude récente publiée dans l’American Journal of Obstetrics & Gynecology, des chercheurs ont démontré que le vapotage n’entraîne pas de naissance prématurée, ni une baisse du poids du bébé à la naissance. Les femmes enceintes qui utilisent une cigarette électronique donnent naissance à un bébé à la santé comparable à celui des femmes non-fumeuses.
Malgré toutes ces données positives, les fabricants d’e-cigarette ont toujours l’obligation de déconseiller le vapotage aux femmes enceintes et à celles qui allaitent. L’opinion publique reste aussi très sceptique quant à l’innocuité de la vape et de la cigarette électronique pendant la grossesse.
Quel lien entre la nicotine et la grossesse ?
Le goudron et les résidus nocifs de la fumée de cigarette présentent une réelle menace sur la santé du fœtus. On ne peut pas en dire autant de la nicotine, même si son impact sur la circulation placentaire est avéré. La raison en est simple : son profil toxicologique après combustion est différent lorsqu’elle est consommée sous forme de patch… ou de liquide de cigarette électronique grossesse.
Pour cette raison, les médecins prescrivent souvent des substituts nicotiniques aux femmes enceintes afin de les soulager durant la période de grossesse. Ces solutions de remplacement réduisent l’envie de fumer et aident au sevrage tabagique. Les substituts les plus courants se présentent sous forme de patch, de comprimés et de gommes à mâcher. Ces dernières années, des femmes enceintes choisissent de compléter leur dose avec le vaping.
Les données scientifiques actuelles ne permettent pas de statuer clairement sur l’efficacité de ces pratiques, ni sur leurs conséquences sur la santé du bébé. Néanmoins, comme tous les produits et toutes les habitudes qui présentent un risque même infime, la consommation de nicotine par inhalation est peu recommandée pendant la gestation. La substance en elle-même n’est pas dangereuse : la précaution s’applique plutôt à l’aspiration de vapeur nicotinée, qui contient d’autres mélanges comme la glycérine végétale et le propylène glycol.
Le défi du sevrage pendant la grossesse
Selon le principe de précaution, un consensus se dégage en faveur de l’arrêt total du tabac et de la prise de nicotine en cigarette électronique durant la grossesse. Dans les faits, la privation subite de nicotine est loin d’être aisée. Des tabacologues estiment même qu’une abstinence forcée et sans transition est encore plus dangereuse qu’une consommation diffuse de nicotine sous forme de patch ou d’e-cigarette.
Pendant la grossesse, le métabolisme de la nicotine s’intensifie. Le sevrage provoque ainsi une plus grande sensation de manque et d’autres troubles associés à l’arrêt du tabac :
La constipation
La nicotine agit comme un stimulant intestinal en matinée. Une abstinence subite interrompt ce processus auquel l’organisme s’est habitué, d’où la récurrence des blocages du côlon lors d’une tentative de sevrage. Ce symptôme peut être soulagé en prenant chaque matin un jus d’orange ou de citron qui va rétablir le fonctionnement naturel du transit intestinal.
La sensation de faim
Une privation de nicotine entraîne une prise de poids rapide, de l’ordre de 2 à 3 kilogrammes en quelques semaines. Ce changement est normal, puisque l’absence de fumée permet à la femme enceinte de retrouver l’odorat et le goût. Elle a donc plus d’appétit et a tendance à grignoter davantage pour oublier l’envie de fumer.
L’irritabilité et la fatigue
Ce sont deux symptômes associés au sevrage tabagique. La perte de tonus découle de la disparition de la stimulation apportée par la nicotine et de l’élimination par l’organisme des dernières toxines du tabac. Ce phénomène atteint un pic au bout de six semaines après le début de sevrage, avant de se stabiliser. Durant cette période, on s’irrite facilement à cause du changement d’habitude et du manque de nicotine.
Chez la femme enceinte, ces symptômes sont beaucoup plus forts au cours du premier trimestre, à cause des envies liées à la grossesse. L’arrêt pur et simple du tabac est donc quasiment impossible : 55 % des femmes enceintes n’y arrivent pas, selon les chiffres de Santé Publique France.
Pour les médecins et les tabacologues, la prise d’un substitut nicotinique – comme l’e-cig – est dans ce cas la moins mauvaise des solutions. Elle apporte même des résultats intéressants lorsqu’on l’associe avec des patchs ou tout autre remplaçant du tabac fumé.
Quid de l’e-cigarette sans nicotine ?
En plus de sa dépendance à la nicotine, une femme enceinte doit aussi se départir d’une autre addiction : le geste du fumeur. Cette accoutumance psychologique se traduit par un attachement aux habitudes et à la gestuelle du fumeur. Les substituts nicotiniques classiques ne règlent pas ce problème, à la différence de la cigarette électronique.
Certaines femmes décident ainsi de limiter les risques de rechute pendant la grossesse en utilisant une cigarette électronique et du e-liquide sans nicotine. La logique derrière ce procédé n’est pas contestée par les psychologues et les tabacologues. En revanche, l’innocuité de la pratique reste questionnable, en l’absence d’études scientifiques détaillées et impartiales. Le principe de précaution prévaut encore une fois dans ce cas de figure.
Cigarette électronique et grossesse : écouter son corps
Durant la grossesse, le corps de la femme subit des changements physiologiques et hormonaux parfois déroutants. Entre l’humeur changeante, les éruptions cutanées, les nausées, les enflements et autres courbatures, l’organisme est mis à rude épreuve. Si vous êtes fumeuse, ces pressions s’additionnent aux symptômes du sevrage tabagique (constipation, irritabilité, fatigue, etc.).
Toute cette tension vous rend vulnérable à la tentation d’en brûler une. Pour éviter une violente rechute, des experts suggèrent le recours à la cigarette électronique pendant la grossesse. L’e-cig joue dans ce cas le rôle d’un calmant, un remède temporaire à ingérer uniquement durant les périodes de faiblesse face aux symptômes du sevrage. Autrement dit, si vous devez vapoter pendant la grossesse, ne le faites qu’en cas d’extrême nécessité.
Afin de garder la maîtrise de la situation, soyez à l’écoute de votre corps, de vos besoins et de vos limites. Parfois, une nourriture saine et équilibrée suffit à dissiper une forte envie de fumer. Dans d’autres cas, une activité physique, une sieste et une bonne dose de sommeil font l’affaire. Puis, il y a ces pics de pression où la cigarette électronique grossesse s’impose comme la seule option. Même à ce stade, ayez toujours le réflexe de demander l’avis de votre médecin. Il pourrait vous prescrire un substitut capable de combler votre manque en nicotine, en lieu et place du tabac et de la cigarette électronique pendant la grossesse.
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